Dispensée par Christelle Hervieux et Olivier Mahtout (Komelya) dans les locaux de CAP Stream à Ploudaniel (et bientôt ceux de Landerneau), gérés par Joël Gourmelon (au centre), la formation professionnelle aux gestes et comportement à adopter face au Covid-19 aspire à rendre plus sereine la reprise d’activité dans le BTP. (Le Télégramme/Yann Le Gall)
La reprise d’activité se pointe sur les chantiers alors que la peur du Covid-19 reste saillante. À Ploudaniel (29), une formation professionnelle aux gestes préventifs vise à la diluer.
Depuis lundi, CAP Stream (gestionnaire de centre de congrès, de séminaire et d’événementiel d’entreprises à Landerneau et Ploudaniel) accueille Komelya (organisme de formation professionnelle) dans ses locaux tout neufs de l’espace Brittany, zone de Mescoden, en bord de RN12. Ce qui les cimente ? La volonté de propager, dans la branche du BTP, les codes de bonnes conduites sanitaires qui éviteront la transmission du Covid-19 sur un chantier ouvert, fermé, en bureau, dans un entrepôt…
« Sur un chantier, il s’agit, par exemple, de bien désinfecter le lieu avant et après l’intervention. Ou encore de couper avec certaines des habitudes, comme celles de partager ses outils, ses repas avec des collègues, des représentants d’autres métiers présents », indique Christelle Hervieux qui, avec Olivier Mahtout (le gérant de Komelya), dispense cette formation (reconnue par l’État) où le bon sens compose la règle. Mardi matin, la session réunissait une quinzaine de salariés d’Axel Fermeture (Ploudaniel), dispersés à bonne distance derrière les tables de l’espace Brittany où trônaient les gels hydroalcooliques, les visières et les désinfectants.
« Le but de cette formation est d’évacuer la peur de tomber malade en reprenant le travail », résume le chef d’entreprise. Tout en restant prudent : « Nous ne savons pas si nous disposerons de suffisamment de masques de protection. Tant que ce ne sera pas le cas, nous ne reprendrons pas ». Une sagesse que n’observerait pas tout le monde dans le BTP : « Des concurrents ont repris. Mais il faut voir dans quelles conditions pour leurs collaborateurs », pointe la formatrice de du centre de formation Komelya. « L’enjeu est simple : si on refait des mauvais gestes, on reporte la reprise économique. Nous nous devons d’être exemplaires ».